
Marc Séguin, graveur de mondes
Radio-Canada
Marc Séguin continue de graver son regard sur le monde qui l’entoure. Ici, l’artiste visuel en lui imprime à l’eau-forte les traits des personnalités qui ont façonné son imaginaire et l’ont inspiré. Là, le romancier cisèle entre les lignes sa vision de la nature, y compris humaine.
D’un côté, le natif de la capitale a complété sa Suite Ottawa, exposée dans son entièreté à la Galerie Jean-Claude Bergeron jusqu’au 30 octobre.
De l’autre, il vient aussi de lancer son plus récent roman, Un homme et ses chiens, publié chez Leméac.
Chaque histoire, chaque motivation commande son canal. Je suis juste chanceux d’avoir ces deux choses-là pour aller dire ce que je veux dire, mentionne celui qui a grandi en Outaouais.
C’est en faisant le portrait de l’actrice et modèle new-yorkaise Evelyn Nesbit que Marc Séguin a entamé sans le savoir sa Suite Ottawa en 2009.
Intrigué par l’aura de ce premier personnage, le galeriste Jean-Claude Bergeron met l’artiste au défi de concevoir une série de 25 gravures à l’eau-forte représentant autant de femmes et d’hommes l’ayant influencé.
Au fil des ans, Marc Séguin a donc ainsi rendu hommage, à raison de trois ou quatre gravures à la fois, à 25 personnalités de tous les horizons.
Mark Rothko (à qui il voue un culte infini), Jean Paul Riopelle et Paul-Émile Borduas relèvent de l’évidence, dans cette Suite. Ces derniers côtoient la poète Marie Uguay, l’écrivaine Gabrielle Roy, mais aussi Machine Gun Molly ou encore la danseuse, courtisane et espionne Mata Hari. Cette dernière et Evelyn Nesbit incarnent, aux yeux de l’artiste, les premières féministes contemporaines.
En fin de compte, chacune et chacun a contribué à nourrir l’esprit de Marc Séguin.