Marc-André Fleury entre dans la légende, sauve la soirée au Centre Bell
Radio-Canada
Le Canadien a offert un petit match jeudi soir. Il a cédé une grande victoire. À un immense monsieur.
Et c’est bien la beauté de la chose. On aurait presque cru que les partisans montréalais en auraient voulu au CH de voler ce moment à Marc-André Fleury, alors qu’il n’y a plus d’enjeu pour leur équipe favorite cette saison, et que le Sorelois avait l’occasion de compléter le podium des gardiens aux 500 victoires après ses idoles Martin Brodeur et Patrick Roy.
La foule l’a d’abord acclamé.
C’est spécial, je pensais vraiment que le monde me haïssait à Montréal, s’est amusé Fleury après le gain de 2-0 de sa troupe.
Toutes les années, je me faisais crier après ou huer. C’est jamais mes meilleures games ici. C’est toujours des soirées rough, a-t-il ajouté.
Peut-être avait-il en tête son dernier passage au Centre Bell, probablement le plus gênant, quand il avait fait cadeau de la rondelle à Josh Anderson au troisième match de la demi-finale de la Coupe Stanley. Le CH avait finalement remporté ce match et la série quelques jours plus tard.
Mais les partisans, visiblement, ne détestent pas Fleury. Ils se cherchent sûrement quelque chose à célébrer. Alors, un fils de la terre, un enfant du Bouclier canadien qui atteint un tel plateau, ça se fête. Les Blackhawks se sont précipités sur Fleury, lui ont fait la haie d’honneur jusqu’au corridor menant au vestiaire.
Mathieu Perreault, David Savard et Chris Wideman sont restés sur la glace pendant la courte célébration pour reconnaître l’accomplissement de leur confrère. Fleury les a vus, leur a envoyé un petit signe de la main.
Je sais que quand tu perds, ce n’est pas facile. Des fois, tu as juste le goût d’aller dans la chambre et de te changer, mais c’est vraiment gentil d’être resté, s’est exclamé le gardien québécois.