Marathon des sables : le rêve brisé du seul participant albertain
Radio-Canada
Le défi pour Steven Huynh était surtout de parvenir à boucler les 250 km du parcours du Marathon des sables. Toutefois, à cause d’un problème de santé, l’Albertain a vu son rêve s’évaporer dans l’univers dunaire et minéral du Sahara marocain.
Six mois d’entraînement sous la neige, des exercices réguliers de gainage, des séjours prolongés dans un sauna pour s’acclimater un tant soit peu aux conditions du Sahara, Steven Huynh semblait s’être donné les moyens de ses ambitions.
Pendant le marathon, il a couru avec deux coéquipiers britanno-colombiens : Andrew Dargie, de Kelowna et Vicki Tolton, de Penticton. Il a également partagé une tente avec deux autres participants canadiens, Pierre Dupont et Karina Ragalie d’Ottawa.
Dimanche 23 avril, peu avant 8 h. Une foule bigarrée de 1085 athlètes de 51 pays s'agglutine autour de la ligne de départ pour écouter les dernières consignes du directeur de la course, Patrick Bauer, avant de s’élancer à l’assaut du désert, sur fond de la chanson Highway to Hell, du groupe de rock AC/DC. Un titre évocateur.
À part quelques passages sablonneux et des crevasses, cette première étape est relativement roulante, du moins au goût des coureurs rompus à cette épreuve, mais cela l'est moins pour des novices comme Steven Huynh et sa bande.
Les choses se sont corsées à mi-chemin où les nombreuses dunes à franchir ont aspiré toute mon énergie. Tu poses un pied, tu glisses un peu en arrière et tu n'as pas le retour d'énergie que tu aurais eu sur la terre ferme, raconte Steven Huynh, à l'issue de cette étape qu'il boucle en plus de huit heures.
C’était une étape très exigeante à cause des dunes, renchérit Andrew Dargie. Mon corps est meurtri et j'espère pouvoir récupérer pour la deuxième étape.
C'est sans compter l'arrivée d'une tempête de sable qui secoue et fait valser les tentes dans tous les sens.
Lundi 24 avril. La 2e étape est moins longue (31,7 km), mais elle comporte plus de dénivelés et surtout un défi de taille : l'ascension sablonneuse du Jebel El Otfal. Cette montagne, en partie recouverte d'une langue de sable nettement sculptée par les vents du Sahara, est la plus impressionnante du parcours. La chaleur est écrasante.