
Manque de places en garderie : « Ça prend une aide d’urgence aux familles, maintenant »
Radio-Canada
À quelques jours du dévoilement du budget du Québec, la fondatrice du mouvement Ma place au travail, la Cacounoise Myriam Lapointe-Gagnon, demande au gouvernement de fournir une aide financière d’urgence aux familles qui n’ont pas accès à un service de garde.
Il y a vraiment des femmes, des familles qui sont dans des situations de précarité incroyables, s'exclame-t-elle.
Samedi, des centaines de parents ont manifesté à Québec à ses côtés pour faire pression sur le gouvernement de François Legault.
La maman et candidate au doctorat en psychologie croit que cette aide temporaire est nécessaire pour permettre aux familles de la province de faire face à l’inflation. Plusieurs d'entre elles doivent aussi composer avec une perte de revenus causée par l’obligation, pour certaines femmes, de quitter le marché du travail pour demeurer à la maison avec leurs enfants.
Actuellement, vivre avec un salaire en moins, ou même vivre pour une mère monoparentale sans salaire, c’est invivable avec le coût de la vie qui augmente. Ça prend quelque chose pour aider ces familles.
« C’est un gouvernement qui dit être le gouvernement des familles. Aujourd’hui, les familles sont sous la pluie, dans le froid et dans la rue et elles ne se sentent pas entendues. »
Selon elle, il n'est pas ressorti grand-chose de ses dernières rencontres avec le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, et la ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest.
Il n’y a rien de concret, il n’y a rien sur la table. Pour eux, ils ont déjà fait le travail. Pour eux, tout est correct. Je n’ai pas ressenti l’urgence que nous on sent dans nos tripes, dans nos cœurs. Je n’ai pas ressenti l'humanité que j’aurais voulu ressentir, raconte Myriam Lapointe-Gagnon.
Le gouvernement du Québec s'est déjà engagé à créer 37 000 nouvelles places en garderie d'ici 2025.