Manque de personnel: «on aura à faire des choix de service dans certaines régions»
TVA Nouvelles
Les hôpitaux de certaines régions du Québec pourraient connaître du délestage dans les prochains jours en raison d’un manque de personnel, a prévenu le ministre de la Santé, Christian Dubé, en mêlée de presse mardi.
«Vous ne serez pas surpris d’entendre qu’on a des enjeux de personnels qui sont très importants et qu’on aura à faire des choix de service dans certaines régions du Québec parce qu’il nous manque de personnel», a-t-il déclaré.
Bien que la pandémie de COVID-19 contribue à cette pénurie de travailleurs de la santé, elle n’est pas la seule responsable, a souligné M. Dubé.
«Le manque de personnel, il n’est pas uniquement dû à la COVID. Vous le savez, on avait des enjeux de personnel bien avant la COVID, mais là, c’est sûr que tout ça a été exacerbé par les 18 mois de pandémie qu’on a eus», admet-il.
Une annonce devrait d’ailleurs être faite dans les prochaines heures concernant les soins en Abitibi-Témiscamingue, a annoncé le ministre de la Santé.
«On va avoir des endroits en Abitibi où il va falloir fermer, par exemple, une urgence pour être capable de s’assurer qu’on n’a pas de bris de service qui n’est pas planifié», a-t-il dit.
«J’aime beaucoup mieux qu’on soit capable de rediriger des services à certains endroits que d’avoir des services qui ne sont soit pas sécuritaires pour les employés ou pour les patients», a ajouté M. Dubé.
Si, en Abitibi-Témiscamingue, ces bris de services ne sont pas causés par la pandémie, ils sont toutefois annonciateurs de ce qui pourrait se produire dans le grand Montréal si le nombre d’hospitalisations liées à la COVID devait augmenter davantage dans les prochaines semaines, a mis en garde le ministre.
«Si on ne veut pas que la même chose nous arrive dans notre grande région de Montréal, c’est sûr qu’il va falloir suivre ça de très près, parce que je vous ai dit, avec les cas qui augmentent, la fragilité de notre réseau de santé, il va falloir travailler ça aussi», a-t-il prévenu.