
Manifestations du 1er mai : de meilleurs salaires réclamés pour survivre à l’inflation
Radio-Canada
Comme ailleurs dans le monde, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de villes canadiennes pour demander de meilleurs salaires et conditions de travail pour la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, marquée cette année par la montée de l’inflation.
À Toronto, une centaine de manifestants d’horizons différents – certains des travailleurs de première ligne, d’autres des travailleurs migrants employés par des producteurs agricoles – s’étaient donné rendez-vous devant Queens Park pour demander de meilleures conditions de travail et une hausse du salaire minimum à 20 dollars l’heure.
La pandémie a exposé à quel point il est important de protéger les travailleurs de première ligne, affirme Roxanne Dubois, membre du groupe Justice for Workers. On a un gouvernement qui a fait le contraire pendant de nombreuses années. On est là pour demander une hausse du salaire minimum, des congés de maladie payés et pas seulement pour quelques travailleurs, mais pour tout le monde.
Steven Gabry, un médecin, a expliqué qu'il était lui aussi venu manifester en faveur de congés de maladie payés. Quand je dis à mes patients qu'ils doivent prendre du temps de répit, j'aimerais être sûr qu'ils ne perdront pas leur travail ou leur maison.
Un salaire minimum de 15 dollars l'heure, ce n'est pas suffisant, a indiqué une autre manifestante. Tous les prix montent, mais pas le salaire. Les travailleurs se retrouvent dans des conditions précaires. Les loyers augmentent, tout augmente, pourquoi alors nos salaires restent si bas?
Ces demande ont trouvé écho à Montréal et Québec, où des manifestants ont dénoncé des augmentations jugées insuffisantes du salaire minimum.
Pour la Coalition 1er mai, qui a organisé le rassemblement à Montréal, l’augmentation à 14,25 dollars l’heure du salaire minimum relève de l'indécence.
En ce moment, le salaire minimum correspond à ce que les travailleurs avaient besoin il y a sept ans, explique sa porte-parole Marie-Claude Tremblay, qui rappelle que les salaires n'ont pas suivi l'inflation.
Ce n'est pas normal, ce n'est pas décent pour les travailleurs d'être obligé d'avoir deux ou trois emplois et de rester dans la précarité malgré tout, a-t-elle plaidé.