
Manifestation pour pérenniser le financement des CEP
Métro
Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées vendredi devant les bureaux montréalais du ministère de l’Éducation, sur la rue Fullum, pour revendiquer un financement suffisant et de longue durée pour les centres d’éducation populaire (CEP) du Québec.
Les six différents CEP de Montréal présents sur place ont soulevé la grève de loyer comme moyen de pression potentiel pour obtenir le financement demandé auprès du Ministère.
«Il faut une solution. Ça fait longtemps qu’on demande, et on est encore en train de se rassembler pour demander une solution qui est pourtant simple. Il faut une subvention récurrente et suffisante pour financer le loyer, ce qui en retour assure le maintien de nos activités et notre survie», clame dans le porte-voix la directrice du Centre éducatif et communautaire René-Goupil (CECRG), Nathalie Prieur, une des animatrices de l’événement.
Les différents interlocuteurs ont souligné à maintes reprises le financement mésadapté au coût de la vie qui augmente, surtout en ce qui a trait aux loyers. Les animatrices ont d’ailleurs rappelé que l’insécurité financière est un frein à la mobilisation et aux services des CEP puisque le spectre d’une fermeture empêche d’entamer des projets de longue haleine.
De nombreux usagers des CEP présents ont aussi pris le micro pour raconter leur histoire et partager leurs inquiétudes concernant une potentielle fermeture de leur centre, ce qui viendrait porter un dur coup sur leur qualité de vie.
«Les CEP offrent des services essentiels. Aujourd’hui, beaucoup d’entre nous n’ont pas eu la chance d’apprendre l’informatique dans leur jeunesse. Grâce aux CEP, on connaît aujourd’hui beaucoup de choses sur les ordinateurs et les téléphones, et on peut maintenant écrire et envoyer des CV pour trouver un emploi. Donc, Monsieur le Ministre [Bernard Drainville], ne pas prendre en compte les revendications des centres, c’est nous mettre en danger», a affirmé un usager du Carrefour d’éducation populaire de Pointe Saint-Charles qui a appris à maîtriser les bases en informatique, ce qui lui a permis de trouver du travail plus facilement.
Plusieurs élus et politiciens étaient présents à la manifestation. Du lot, trois des députés de Québec solidaire (QS) y étaient, soit Guillaume Cliche-Rivard, Alexandre Leduc et Manon Massé. Cette dernière fut d’ailleurs une des invitées d’honneur à prendre le micro pour afficher le soutien de sa formation politique aux demandes des CEP.