Manifestation des camionneurs à Ottawa : des défis de juridiction, selon le ministre
Radio-Canada
Le contrôle par le Service de police d'Ottawa (SPO) de la rue Wellington, juste devant la colline du Parlement, a créé des défis pour faire face aux manifestants qui ont bloqué cette artère importante d’Ottawa pendant près d'un mois plus tôt cette année, selon le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino.
J’ai appris, comme vous tous, et de manière très douloureuse, que la rue Wellington est sous la juridiction du Service de police d'Ottawa, a déclaré M. Mendicino, mardi soir, devant un comité spécial chargé d'examiner les circonstances qui ont conduit le gouvernement libéral à utiliser, de façon sans précédent, ses pouvoirs d’urgence afin de réprimer les manifestations contre les mesures sanitaires liées à la COVID, plus tôt cette année, à Ottawa.
Et cela a fait en sorte, si je dois être très franc, de créer des défis pour toutes les forces de l'ordre dans leur réponse aux événements dans les premiers jours et la période qui a suivi ce blocus illégal.
Ses commentaires interviennent au milieu d’appels, notamment du conseil municipal d'Ottawa, à un nouveau modèle de maintien de l'ordre pour le cœur de la capitale nationale à la suite d'allégations de manque de coordination entre le Service de police d'OttawaSPO et la Gendarmerie royale du CanadaGRC pour mettre fin aux manifestations.
Alors que la police locale est chargée de surveiller la rue Wellington, le Service de protection parlementaire, sous la direction de la Gendarmerie royale du CanadaGRC, est chargé d'assurer la sécurité de la Cité parlementaire, ce qui inclut le Sénat et la Chambre des communes.
En février, le gouvernement fédéral a invoqué la Loi sur les mesures d’urgence lors de la manifestation des camionneurs, ce qui lui a octroyé des pouvoirs temporaires afin de faire face aux blocus et aux manifestations dans le centre-ville d’Ottawa .
Le premier ministre Justin Trudeau avait fait valoir, à l'époque, qu'il était nécessaire d'invoquer cette loi pour relever de sérieux défis à la capacité des forces de l'ordre à appliquer efficacement la loi.
Le déploiement sans précédent de cette loi a notamment permis d’interdire l’accès à certaines zones de la manifestation, d’interdire aux personnes d'amener des mineurs à ces rassemblements devenus illégaux et, pour les banques, de geler les comptes de certaines des personnes impliquées dans les manifestations. Cela a également autorisé la Gendarmerie royale du CanadaGRC à appliquer les règlements municipaux et les infractions provinciales, au besoin.
En plus des problèmes de maintien de l'ordre, le gouvernement fédéral a défendu l'invocation de la Loi sur les mesures d’urgence en évoquant une situation préoccupante, volatile et imprévisible.