Manifestation de camionneurs : des biens saisis difficiles à récupérer
Radio-Canada
Des biens d’une valeur totalisant des dizaines de milliers de dollars qui ont été saisis pendant le mouvement de camionneurs cet hiver à Ottawa restent difficiles à récupérer, encore à ce jour, disent d’anciens manifestants – s’ils ne sont pas impossibles à retrouver.
La Ville a remis au Service de police d’Ottawa (SPO) 41 objets après son opération de nettoyage, qui a suivi les quelque trois semaines d’occupation du centre-ville.
Parmi ces objets se sont retrouvés des génératrices, des barbecues et des appareils de chauffage qui ont servi à nourrir et à réchauffer les manifestants.
Les objets en la possession du SPOService de police d'Ottawa se trouvent dans l’une de ses installations, au sud-est de la ville. Six objets ont été remis à leur propriétaire, mais 35 s’y trouvent toujours, affirme le Service.
Comme c’est le cas pour tous les biens, les propriétaires doivent fournir une preuve de propriété pour récupérer le leur. Les reçus, les numéros de série, et les photos des objets sont des preuves admissibles, indique le SPOService de police d'Ottawa dans une déclaration écrite.
Mais selon certains manifestants, plusieurs des biens récupérés étaient nouvellement achetés ou leur avaient été récemment donnés.
David Paisley, l’un des organisateurs informels du convoi de camionneurs, n’a pas été en mesure de récupérer un lot de bannières dont la valeur totale s’élève à environ 1000 $.
M. Paisley a été arrêté à la fin de la manifestation, mais aucune accusation n’a été portée contre lui. Lorsqu’il a tenté de retrouver ses possessions, on lui a demandé le nom de l’agent qui l’a arrêté ainsi qu’un numéro de dossier – des informations qu’on ne lui a jamais fournies, dit-il.
Ses banderoles ont pour lui une valeur monétaire et sentimentale, se désole David Paisley. D’après ce que nous savons, les employés ont tout lancé dans une remorque et ils sont partis avec les objets aussi rapidement que possible, commente-t-il. Et il ne semble pas y avoir de système en place pour savoir où les objets ont été entreposés, ajoute-t-il.