Manifestation : mêmes critères et une seule enveloppe fédérale pour Ottawa et Gatineau
Radio-Canada
De passage pour une conférence de presse à Wakefield, lundi matin, la ministre des Sports et ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec, Pascale St-Onge a confirmé que les entreprises de Gatineau pourront elles aussi prétendre à une aide du fédéral si elles ont subi de lourdes pertes en raison de la manifestation des camionneurs.
Développement économique Canada est là pour accompagner les entreprises qui ont subi des pertes. Nous n’avons pas une enveloppe avec un montant particulier. Par contre, toutes les entreprises qui sont du côté de Gatineau, de Hull, et qui rencontrent les mêmes critères que ceux du programme qui a été mis sur pied pour Ottawa, on va les accompagner là-dedans, a assuré la ministre St-Onge, en marge de sa conférence de presse.
Le 19 février dernier, le fédéral a annoncé une enveloppe de 20 millions de dollars pour soutenir les commerçants du centre-ville d'Ottawa touchés par la manifestation des camionneurs qui a duré plus de trois semaines et paralysé le centre-ville d’Ottawa et les liaisons interprovinciales des deux côtés de la rivière des Outaouais.
Il y a beaucoup de commerçants, ici, au centre-ville qui m’ont interpellé, indique le conseiller du district de Hull-Wright et chef par intérim d’Action Gatineau, Steve Moran, en entrevue à ICI Ottawa-Gatineau. Certains ont dû fermer, d’autres ont eu des annulations ou d’autres ont vu une baisse de leur clientèle.
Une situation confirmée par le propriétaire du Piz'za-za de Gatineau, Alexandre LeBlanc, mais pas par plusieurs autres restaurants du secteur, joints par Radio-Canada.
Jeudi dernier, la Chambre des communes a appuyé à l’unanimité une motion du Bloc Québécois demandant au gouvernement de créer une enveloppe compensatoire destinée aux commerces de Gatineau qui ont subi eux aussi les impacts de l'occupation du centre-ville d'Ottawa, sur le même modèle que l'enveloppe mise sur pied par le fédéral pour les commerces d'Ottawa.
Mais il ne sera finalement pas question d’une enveloppe ou d'un programme distinct et les entreprises gatinoises devront faire la preuve d’un montant élevé de pertes pour pouvoir recevoir de l’aide.
S’il y a des entreprises qui ont subi des pertes pendant l’occupation de plus de 10 000 $, que ce soit, par exemple, parce qu’un restaurant aurait subi des pertes de plus de 10 000 $ de nourriture parce qu’il a dû fermer ou a dû payer des employés qui n’ont pas pu venir travailler parce que [le restaurant] était fermé et que cela cumule des pertes de plus de 10 000 $, alors à ce moment-là, on va offrir exactement le même programme que de l’autre côté de la rivière, a insisté la ministre St-Onge.
Pour Steve Moran, il s’agit d’une bonne nouvelle, même s’il reconnaît ne pas en avoir tous les détails.