
Manawan durcit le ton, une compagnie forestière doit cesser ses activités
Radio-Canada
Le Conseil des Atikamekw de Manawan a fait arrêter les opérations forestières du Groupe Crête en utilisant un nouveau règlement administratif, et ce, à la demande d'une famille qui ne voulait plus de coupes sur son territoire familial.
Malgré le moratoire imposé par Manawan début novembre, les coupes se poursuivaient sur le territoire ancestral de la nation atikamekw, le Nitaskinan.
Un groupe composé de membres de la famille Echaquan, d'un élu du Conseil des Atikamekw de Manawan et d'autres membres de la communauté s'est alors rendu au camp forestier du Groupe Crête pour lui signifier de cesser toutes les coupes forestières dans les 24 heures.
La famille Echaquan ne voulait plus de coupes sur son territoire depuis plusieurs semaines et a finalement décidé de demander au Conseil d'utiliser un nouvel outil permettant la mise en œuvre du moratoire : un règlement administratif adopté le 18 janvier par le Conseil des Atikamekw de Manawan.
Le directeur général du Groupe Crête, Sébastien Crête, a confirmé que ses équipes ont dû sortir et que tout s'est bien passé.
La compagnie possède deux usines au Québec et a créé 325 emplois dans la région de Lanaudière et des Laurentides, notamment dans les opérations forestières et le transport.
Nous avons signifié au groupe Crête qu'on voulait l'arrêt des opérations sur le territoire familial de la famille Echaquan et lui avons remis le règlement. On a expliqué qu'on s'attendait à ce que les opérations cessent dans les 24 heures, et c'est ce qui s'est passé, a indiqué le délégué principal au développement économique au centre de ressource territorial du Conseil, Glenn Dubé.
On a eu une bonne rencontre avec la communauté, la famille. C'était courtois, a résumé Sébastien Crête, qui dit comprendre le point de vue des Autochtones.
La compagnie va pouvoir sortir le bois déjà abattu, une opération qui devrait durer trois à quatre semaines, mais les abatteuses ne doivent plus être sur les lieux.