Mali : arrivée d’une délégation de l’ONU appelée à faire pression sur la junte
Radio-Canada
Une délégation du Conseil de sécurité est arrivée samedi à Bamako pour pousser le Mali à revenir à un pouvoir civil après deux coups d'État en neuf mois dans ce pays, théâtre de violences djihadistes et communautaires, a constaté un journaliste de l'AFP.
La délégation, accueillie par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est co-dirigée par l'ambassadeur du Niger auprès des Nations unies, Abdou Abarry, et son homologue français Nicolas de Rivière, et comprend notamment l'ambassadrice américaine à l'ONUOrganisation des Nations unies Linda Thomas-Greenfield.
Elle doit rencontrer samedi et dimanche les autorités maliennes, des représentants de la société civile et des groupes armés signataires de l'accord de paix de 2015, selon le programme officiel.
Parallèlement, une délégation de la junte malienne dirigée par le ministre de la Réconciliation nationale, le colonel Ismaël Wagué, a rencontré vendredi et samedi à Alger des chefs de ces groupes armés, indique la médiation algérienne dans un communiqué, sans précision sur ces groupes.
La rencontre était extrêmement importante dans la mesure où elle intervient à un moment où les tensions étaient palpables entre les différentes parties signataires de l'accord de paix, a dit, sans autres détails, le colonel Wagué, cité samedi par l'agence officielle algérienne.
La visite du Conseil de sécurité au Mali a lieu au moment où les autorités de la transition affichent ouvertement leur volonté de reporter l'élection présidentielle prévue le 27 février – une date imposée par la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) – pour un retour à un pouvoir civil.
Le Conseil de sécurité de l'ONUOrganisation des Nations unies veut un respect des délais électoraux, après les deux coups d'État d'août 2020 et de mai 2021.