
Mairie de Sherbrooke : une course à trois jusqu’à la fin, jugent des experts
Radio-Canada
Bien malin celui qui peut prédire le résultat de l’élection à la mairie de Sherbrooke. C'est ce que croient deux politologues qui dressent leur bilan de la campagne électorale municipale.
Pour le chargé de cours à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke, Emmanuel Choquette, c’est une véritable course à trois qui s’est déroulée à Sherbrooke entre Évelyne Beaudin, Luc Fortin et Steve Lussier.
Les paris sont ouverts. Les derniers sondages donnaient Luc Fortin en tête. Il était au coude à coude avec madame Beaudin. Monsieur Lussier était derrière, mais pas si loin que ça. C’est clair que ça va se terminer par une lutte à trois.
En analysant la campagne de chaque candidat, Emmanuel Choquette explique que chacun s’est démarqué à sa façon.
Ce qui a marqué la candidature de Luc Fortin, c’est sa candidature elle-même. Personne ne s'attendait à ce qu’il soit candidat parce qu’il avait manifesté son non-intérêt à une candidature municipale, signale Emmanuel Choquette.
Le politologue analyse que Steve Lussier, comme maire sortant, a dû essuyer les critiques de ses adversaires.
Il a fait preuve de ténacité, presque d’une certaine opacité aux critiques. Il a gardé le cap en défendant son bilan, en arrivant à des propositions plus ou moins concrètes. Mais il en a surpris quelques-uns et quelques-unes, estime Emmanuel Choquette qui est aussi chercheur postdoctoral à l'Université Saint-Paul d’Ottawa.
Il analyse que Évelyne Beaudin a fait une bonne première campagne à titre de candidate à la mairie comme cheffe de Sherbrooke Citoyen.
Elle était très visible. Nous avons vu une Évelyne Beaudin avec des idées extrêmement précises. Nous avons vu une personne déterminée qui ne cache pas ses préoccupations politiques. Ses idées étaient plus précises et claires que ses autres collègues, analyse Emmanuel Choquette.