Main-d’œuvre : repenser les conventions collectives pour les 60 ans et plus
Radio-Canada
Le Québec semble parfois à court de solutions pour affronter la pénurie de main-d'œuvre. Le Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) de HEC Montréal suggère aux employeurs et aux syndicats d’adapter les conventions collectives à la réalité du plein emploi pour les rendre plus flexibles.
Le taux d’emploi des 60 ans et plus au Québec est inférieur à celui de la moyenne canadienne.
Le simple fait de ramener le taux d’emploi de cette tranche de la population à celui de l’Ontario permettrait théoriquement de combler la moitié des postes vacants dans la province, selon le directeur du centre, Robert Gagné.
Dans un rapport à paraître mercredi, il postule que les natifs québécois de cette catégorie d’âge sont surreprésentés dans les milieux syndiqués et régis par une convention collective, y compris la fonction publique.
On entend souvent dire qu’à partir d’un certain âge, les gens travaillent pratiquement pour rien parce qu'ils pourraient avoir le même revenu net en prenant leur retraite, souligne M. Gagné au sujet de ces milieux.
Seulement un peu plus de 10 % des conventions collectives analysées par le CPPCentre sur la productivité et la prospérité comprennent des mesures destinées à inciter les gens à demeurer plus longtemps au travail. Souvent, les clauses portent sur la retraite progressive, qui soutient une sortie du marché de l’emploi plutôt que de favoriser la rétention.
Le rapport cite une série d’exemples observés au sein de différentes entreprises.