Madama Butterfly : amour, trahison et honneur à l’Opéra de Québec
Radio-Canada
Une histoire tragique, une héroïne passionnée et la confrontation de deux mondes, tels sont les ingrédients de l’opéra de Puccini, Madama Butterfly, porté sur scène par l’Opéra de Québec pour quatre représentations.
Le public suivra le triste destin de la Japonaise Cio Cio San. Jeune geisha de 15 ans, elle épouse l’officier de marine américain Pinkerton et croit à son amour.
Alors qu'il la quitte, elle attend son retour en élevant seule leur fils. Mais l’homme finit par épouser une Américaine et revient uniquement pour prendre l’enfant. Cio Cio San préfère alors mourir selon son code de l’honneur plutôt que de vivre dans la honte.
Tout au long de la représentation de près de deux heures et demie, les artistes et l’action montrent les diverses humeurs du personnage principal, entre naïveté et drame. C’est l’Italienne originaire de Naples Clélia Cafiero qui dirigera l’orchestre. D’abord pianiste soliste, elle est cheffe d’orchestre depuis huit ans.
Habituée des opéras italiens, elle considère que celui-ci fait partie de son ADN et souhaite faire découvrir au public les multiples facettes de l’écriture de Puccini. On vit des moments extrêmement gracieux, et des moments hyper passionnés. Ça devient une masse énorme qui nous enveloppe.
« Moi, je dis toujours : "c’est comme nous prendre dans les bras, la musique de Puccini". »
C’est la soprano coréenne Myungjoo Lee qui interprètera Cio Cio San et la mezzo-soprano Lysianne Tremblay, celui de Suzuki, elle accompagne et soutient l’héroïne tout au long de l’opéra. Le rôle de Pinkerton sera quant à lui campé par le ténor québécois Éric Laporte.
Les artistes lyriques auront la tâche de traduire trois formes d’amour sur scène, selon la cheffe d’orchestre. L’amour passionnel, celui de la solidarité féminine et enfin l’amour filial.
La mise en scène a été confiée à François Racine qui a déjà porté sur scène l’opéra de Puccini à plusieurs reprises.