Macron appelle l'opposition au compromis mais temporise
TVA Nouvelles
Privé de majorité absolue à l'Assemblée nationale, le président français Emmanuel Macron a appelé mercredi soir les forces politiques du pays au «compromis», tout en rejetant l'idée d'un gouvernement d'union nationale qu'il estime «pas justifié à ce jour».
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Trois jours après le second tour des élections législatives dimanche, la France est plongée dans l'incertitude politique, obligeant le président Macron, réélu en avril, à trouver des alliances au cas par cas où des coalitions pour sortir de la crise provoquée par la perte de sa majorité absolue.
Mais il n'a fait aucune annonce forte mercredi soir, renvoyant plutôt les forces politiques à leurs responsabilités en prenant les Français à témoin.
Le chef de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a aussitôt jugé «vains» les appels d'Emmanuel Macron en direction de l'opposition et exigé que la première ministre Elisabeth Borne se soumette à un vote de confiance à l'Assemblée nationale, forte d'une «légitimité» plus forte selon lui que celle du président.
S'adressant aux Français pour la première fois depuis dimanche, le chef de l'État a reconnu, dans cette courte allocution télévisée, les «fractures» révélées par les législatives et appelé la classe politique à «apprendre à gouverner et légiférer différemment».
«Il faudra bâtir des compromis, des enrichissements, des amendements, mais le faire en toute transparence, à ciel ouvert si je puis dire, dans une volonté d’union et d’action pour la nation», a déclaré le président.