![Métier: aiguiseur des pros](https://journalmetro.com/wp-content/uploads/2023/01/Image-cover-web.jpg?resize=1051%2C591)
Métier: aiguiseur des pros
Métro
Jean-Pierre Riopel, propriétaire de la boutique Sport Campus à Verdun, peut se targuer d’avoir officieusement plusieurs médailles olympiques à son actif.
Sans tambour ni trompette, il aiguise les lames de patineurs artistiques professionnels de diverses origines ainsi que celles de nombreuses joueuses de l’équipe canadienne de hockey, dont Marie-Philip Poulin.
Une grande source de fierté pour celui qui aiguise des patins depuis l’âge de 16 ans. «Tu fais un peu partie de l’équipe», souligne celui que Métro a rencontré dans sa boutique.
C’est à la suite d’une rencontre fortuite, il y a 10 ans, qu’il a commencé à s’occuper de patineurs artistiques professionnels. Patrice Lauzon, ancien champion canadien et médaillé des Championnats du monde, s’est présenté au magasin d’équipement du Centre Gadbois, tenu par Jean-Pierre Riopel, pour faire aiguiser ses patins.
Impressionné par le travail du jeune propriétaire, le patineur devenu entraîneur a vanté ses mérites auprès de ses athlètes. «Mon premier olympien, ç’a été Adrian Diaz [NDLR: patineur espagnol]. Après, ç’a déboulé», relate Jean-Pierre Riopel.
L’homme de 34 ans, originaire de Ville-Émard, a aujourd’hui une vingtaine des patineurs professionnels à son actif, incluant des vedettes du sport comme les Canadiens Tessa Moir et Scott Virtue, ainsi que les Français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron.
Le bouche-à-oreille est aussi à la source de son succès auprès des joueuses de hockey. Il y a six ans, une connaissance jouant pour les défuntes Canadiennes de Montréal, insatisfaite de l’aiguisage qu’elle avait eu ailleurs, lui a demandé de repasser ses lames à la meule.