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Ménopause sévère : l’hormonothérapie devrait être offerte plus souvent, dit une étude
Radio-Canada
Un plus grand nombre de femmes souffrant de symptômes débilitants de la ménopause devraient se voir offrir l'option d'une hormonothérapie, selon un article publié lundi dans le Journal de l'Association médicale canadienne.
Il existe un grand nombre de symptômes de la ménopause et de la périménopause, dont certains peuvent être extrêmement débilitants, en particulier pour les femmes relativement jeunes de nos jours, souligne la Dre Iliana Lega, endocrinologue au Women's College Hospital de Toronto et auteure principale de l'article.
Chaque jour, nous constatons combien peu de femmes sont informées sur les symptômes de la ménopause et sur les options de traitement. Nous pensons simplement qu'il est nécessaire d'améliorer l'éducation sur ce sujet, à son avis.
Des femmes dans la quarantaine et la cinquantaine élèvent des enfants et pourraient être au sommet de leur carrière, mais vivent avec des symptômes pénibles. Avoir des troubles du sommeil, des bouffées de chaleur fréquentes, des problèmes d'irritabilité et d'humeur ont un impact énorme sur leur quotidien, rappelle la Dre Lega.
L'hormonothérapie ménopausique, également connue sous le nom d'hormonothérapie substitutive, est une question controversée depuis les années 1990, où une étude majeure a révélé une association avec des taux plus élevés de cancer du sein et d'accident vasculaire cérébral. Mais de nombreux experts disent maintenant que l'étude a exagéré les risques, qui étaient principalement associés aux femmes âgées de plus de 60 ans, alors que les risques de ces complications augmenteraient de toute façon en raison de l'âge.
La Dre Lega et ses co-auteurs ont examiné des études plus récentes et ont constaté que les risques sont beaucoup plus faibles pour les femmes dans la quarantaine et la cinquantaine, surtout si elles utilisent une hormonothérapie pendant cinq ans ou moins.
Pour les femmes qui ont entre 50 et 59 ans ou qui commencent une hormonothérapie dans les 10 ans suivant leurs dernières règles, le risque plus élevé de cancer du sein est estimé à trois cas supplémentaires pour 1000 femmes qui utilisent une hormonothérapie combinée de la ménopause pendant cinq ans.
L'hormonothérapie combinée de la ménopause est un mélange d'œstrogène et de progestatif.
L'examen a également révélé que le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) pour les personnes de moins de 60 ans utilisant l'hormonothérapie était très faible.