Mélanie Joly prévoit un voyage en Asie avant de présenter une stratégie pour la Chine
Radio-Canada
La ministre des Affaires étrangères du Canada a déclaré qu'elle prévoyait de se rendre en Asie et ailleurs afin de mener des recherches sur le terrain avant de publier la nouvelle politique tant attendue du gouvernement à propos de la Chine.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dit également vouloir renforcer une convention internationale dirigée par le Canada qui condamne la détention arbitraire (ou la diplomatie des otages) afin qu'elle ait plus de mordant.
Mme Joly a déclaré à La Presse canadienne que même si la crise qui couve en Europe de l'Est avec les troupes russes massées aux frontières ukrainiennes est dévorante, elle travaille d'arrache-pied pour exécuter une mission que lui a donnée le premier ministre Justin Trudeau : créer une nouvelle stratégie indopacifique.
J'irai bientôt dans la région indopacifique. Cela fera donc également partie de l'engagement avant de déposer la stratégie indopacifique, a déclaré Mme Joly dans une entrevue cette semaine avant de conclure une visite en Allemagne et en France.
« La situation géopolitique en Europe me prend beaucoup de temps, mais je suis très consciente que la stratégie indopacifique sera une signature de notre gouvernement. »
L'étiquette indopacifique est un raccourci de politique étrangère pour les politiques et les approches de la vaste région Asie-Pacifique qui traitent de l'opposition avec la Chine. Mme Joly assiste à une grande conférence internationale sur la sécurité à Munich, où la crise ukraino-russe est un sujet de discussion majeur. Mais elle participera aux pourparlers axés sur la Chine à Paris lors d'un forum de l'Union européenne sur les questions indopacifiques.
C'est organisé par les Français, donc cela fait aussi partie de la compréhension de ce que font d'autres pays qui partagent les mêmes idées, a-t-elle déclaré.
Au moment où les États-Unis ouvrent la voie au recalibrage des relations de l'Occident avec la Chine, le travail de Mme Joly s'inscrit dans le contexte des efforts du Canada pour redéfinir les relations avec la Chine après qu'elles ont plongé à un niveau jamais atteint à la suite de la résolution, l'an dernier, de l'affaire Meng Wanzhou et des deux Michael.
Lorsque la Gendarmerie royale du CanadaGRC a arrêté, en vertu d'un mandat d'extradition américain, Meng Wanzhou en décembre 2018, la Chine a détenu deux Canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor, dans ce qui a été considéré par le Canada, par les États-Unis et par des dizaines d'autres alliés comme des représailles. Ils ont été détenus pendant près de trois ans avant que les États-Unis n'abandonnent leur affaire d'extradition contre Meng Wanzhou, mettant ainsi fin à cette saga pour tous.