Méfaits dans Saint-Roch : des citoyens interpellent la Ville
Radio-Canada
Des citoyens de Saint-Roch, préoccupés par les enjeux de violence et de méfaits dans le quartier, ont eu l'occasion d'exprimer à nouveau leur frustration devant des conseillers municipaux de Québec jeudi soir. Ils réclament une intervention rapide de la Ville pour assurer leur sécurité.
L'enjeu de l'itinérance était au coeur de l’assemblée du conseil de quartier de Saint-Roch. Une quarantaine de résidents, de commerçants et d'intervenants du secteur y ont assisté.
La rencontre avait lieu dans les locaux du YMCA, voisin direct de Lauberivière. Les personnes marginalisées, dont les comportements dérangent les résidents du secteur, sont de plus en plus nombreuses à converger vers le refuge.
Les conseillers municipaux Pierre-Luc Lachance et Marie-Pierre Boucher ont écouté les doléances des citoyens, sans toutefois annoncer de nouvel engagement. L'administration municipale avait déjà dévoilé, quelques heures plus tôt, un investissement supplémentaire pour la création d'une nouvelle unité d'intervention dans le quartier.
Les frustrations citoyennes ont fusé lors de la période de questions. Olivier Patry, un citoyen qui a pris la parole publiquement dans les derniers jours, a notamment livré un vibrant plaidoyer au nom de ses voisins.
On est un peu des figurants là-dedans, a-t-il lancé. On vit ici tous les jours, 24 heures sur 24. Ça crie la nuit. Ça me réveille. Je veux m'impliquer, je veux participer. C'est votre devoir de venir nous chercher. Je vous tends la main, j'espère que vous allez la prendre.
L'expertise citoyenne va être incluse. Tendez la main et on va assurément la prendre, a répondu la conseillère Marie-Pierre Boucher.
Le plan de l’administration Marchand pour vaincre l'itinérance à Québec se fait toujours attendre. Certains citoyens ont profité de la rencontre pour émettre des recommandations.
Chaque fois que je prends des marches], je vois des transactions de drogue. Ce midi, j'ai vu trois transactions de drogue dans le carré Lépine. Pourquoi c'est si dur de dire aux policiers de faire leur job?, a lancé un commerçant.