Lula lance sa candidature à la présidence pour « reconstruire le Brésil »
Radio-Canada
Le vétéran de la gauche brésilienne, Lula, s'est jeté samedi dans la campagne présidentielle, promettant d'unir « tous les démocrates » pour « reconstruire » le pays après quatre années de gestion « irresponsable et criminelle » de Jair Bolsonaro.
Nous voulons unir les démocrates de toutes origines, couleurs politiques, classes sociales et croyances religieuses, a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva, 76 ans, en annonçant sa candidature au scrutin d'octobre devant 4000 partisans à Sao Paulo.
Nous devons construire un mouvement de plus en plus large de tous les partis, organisations et personnes de bonne volonté pour vaincre la menace totalitaire, la haine, la violence et les discriminations qui pèsent sur le Brésil, a-t-il dit, sans jamais prononcer le nom du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
La candidature à la présidentielle de Lula – sa sixième – signe un remarquable retour politique de cet ex-président (2003-2010) que beaucoup estimaient fini lorsqu'il était emprisonné pour corruption il y a seulement deux ans et demi. Puis la Cour suprême avait annulé ses condamnations en 2021.
Pas moins de 12 ans après avoir quitté le pouvoir avec un taux d'approbation stratosphérique (87 %), le chef du Parti des travailleurs (PT) brigue donc un troisième mandat.
Lula est le seul à pouvoir battre dans les urnes Jair Bolsonaro (67 ans), qu'il distance dans tous les sondages. Aucun candidat n'incarne aujourd'hui une troisième voie dans ce pays très polarisé de 213 millions d'habitants.
Nous allons prouver que le Brésil peut être un pays qui renoue avec la croissance et génère des emplois, a lancé l'ancien syndicaliste devant la foule qui l'acclamait aux cris de Lula, guerrier du peuple brésilien.
Lula a parlé pendant un peu moins d'une heure devant un immense drapeau brésilien, symbole que les bolsonaristes se sont approprié.
Il a souhaité restaurer la souveraineté du pays face à la politique irresponsable et criminelle du gouvernement de Bolsonaro qui est en train de détruire tout ce que nous avons fait.