Lourde peine pour une petite virée de vols
TVA Nouvelles
Deux récidivistes qui ont commis une série de vols en s’introduisant dans des maisons du grand Montréal pendant que les occupants travaillaient sur leur terrain ont écopé de lourdes peines de détention.
Pour voler près d’une dizaine de résidences en octobre 2018, Daniel Côté et Yves Caron ont usé d’un stratagème « assez original », aux dires du juge Jean Sirois.
Les complices âgés de 58 ans fonctionnaient selon le même modus operandi : ils faisaient du repérage dans des quartiers afin de cibler des demeures où une personne travaillait sur son terrain.
Pendant que Caron surveillait le résident de sa voiture, Côté s’introduisait par effraction par une porte débarrée. Argent, bijoux, cartes de crédit prépayées, balayeuse : le voleur repartait avec tout ce qui lui tombait sous la main.
Au terme d’un procès, le magistrat a condamné Caron à huit ans de pénitencier, la semaine dernière, au palais de justice de Saint-Jérôme. Côté a écopé de cinq ans de prison en février 2020, après avoir plaidé coupable. La preuve amassée contre eux reposait notamment sur des images captées par des caméras de surveillance.
La façon de procéder de Daniel Côté, « le cerveau de l’opération », lui a aussi valu d’être surpris à plusieurs reprises par des résidents. Dans une maison de Saint-Jérôme, il était tombé face à face avec une dame qui rentrait après avoir raclé des feuilles dans sa cour arrière. Il a réussi à s’enfuir avec des bijoux valant plus de 5000 $, selon la victime.
« Cibler des résidences occupées est un comportement hautement dangereux. On est satisfait de la peine, que l’on estime extrêmement dissuasive pour ceux qui voudraient faire pareil », a dit le procureur de la Couronne, Me Alexandre Dubois.
En plus d’avoir volé une tasse dans un restaurant McDonald, Daniel Côté a reconnu avoir commis trois autres cambriolages dans des demeures de la Rive-Sud. Yves Caron est toujours accusé pour ces méfaits, ainsi que pour le vol de bouteilles de vin dans un dépanneur.
Ce dernier a écopé d’une sentence plus sévère en raison de ses antécédents judiciaires plus nombreux que ceux de son acolyte, explique Me Dubois. Caron sortait à peine du pénitencier. Son complice passait le chercher près de la maison de transition pour aller commettre leurs délits.