Louis Garneau dénonce un climat toxique au sein de son entreprise
TVA Nouvelles
«Dans la dernière année, j’ai pensé à me suicider», confie au Journal le cycliste, homme d’affaires et artiste peintre Louis Garneau. Entre le climat toxique qu’il dénonce au sein de la direction de son entreprise et l’épuisement professionnel qui l’afflige, la dernière collection de toiles qu’il a créée lui a permis de s’accrocher à la vie.
Louis Garneau a quatre passions dans la vie: sa famille, le cyclisme, son entreprise et l’art, domaine dans lequel il a originalement étudié. Aujourd’hui actionnaire minoritaire de la compagnie qui porte son nom, il se dit victime de «harcèlement psychologique» de la part de «leaders narcissiques». On le pousserait vers la sortie de l’empire qu’il a bâti. Cette situation, entre autres, l’a mené vers un arrêt de travail et vers la dépression, jusqu’à en avoir des idées noires.
«J’ai souffert énormément. C’est une période très triste de ma vie, mais aujourd’hui je tiens à en parler», soutient-il.
L’entreprise Louis Garneau n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.
Heureusement, il a su reprendre le dessus en mélangeant l’art et le sport pour créer la collection Résilience. Cette série de 100 œuvres rend hommage au cycliste Marshall Walter «Major» Taylor, premier Américain noir à remporter un championnat mondial tous sports confondus. Taylor, qui compétitionnait à la fin des années 1800, a réussi à connaître du succès malgré le racisme constant dont il était victime.
«Sa résilience m’a inspiré. Quand j’ai dormi dans mon entrepôt entouré de mes toiles de Major, je me sentais calme et paisible; c’était mon refuge. Ça m’a permis de me réconcilier avec la vie», explique-t-il au Journal, lors d’une visite de presse de sa collection. «Je me suis soigné par l’art, avec Major Taylor. Si ce n’était pas de ça, je ne sais si je serais encore ici aujourd’hui.»
Les œuvres ont été créées dans le but de financer le documentaire sur l’histoire de Major Taylor, Whirlwind, dont la date de parution n’est pas connue. Elles seront remises aux producteurs du documentaire, qui les vendront sur le web ainsi que dans une galerie en périphérie de Boston.