Lois sur le statut de l’artiste : la patience du milieu québécois s’épuise
Radio-Canada
Plusieurs organisations représentant des artistes ont publié une lettre ouverte, cosignée par plus de 3000 personnes (Nouvelle fenêtre), pour exiger du gouvernement Legault la modernisation des lois sur le statut de l’artiste réclamée depuis des années.
Le gouvernement de François Legault a promis de réformer les lois sur le statut de l’artiste au cours d’un premier mandat. Toutefois, le refus de son gouvernement la semaine dernière à l’Assemblée nationale de s’engager à déposer un projet de loi en ce sens nous apparaît des plus inquiétants, notamment en raison de l’échéance électorale de 2022, indique la lettre.
Elle a été coécrite par des organisations comme la Guilde des musiciennes et musiciens du Québec (GMMQ), l’Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ), la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC), l’Association des professionnels des arts de la scène du Québec (APASQ) ou encore l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ).
Au gré du temps, nous avons l’habitude d’être qualifiés de bohèmes, de rêveurs, de boute-en-train, de fous du roi, voire de marginaux ou d’iconoclastes, ajoute la lettre. Nous demandons aujourd’hui que la loi cesse de nous considérer comme une catégorie à part afin d’avoir les mêmes droits que tout le monde.
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), l’Association québécoise des techniciens et des techniciennes de l’image et du son (AQTIS) section locale 514 AIEST, mais aussi la Fédération nationale des communications et de la culture (FNC-CSN) s’associent aussi à cette démarche pour parler d’une seule voix alors que les artistes ont particulièrement souffert des conséquences de la pandémie.
Il y a une urgence, parce que cette loi, qui date de plus de deux décennies, n’a jamais été revisitée, a souligné Christian Lemay, président de l’AQTIS section locale 514 AIEST, en entrevue avec Catherine Richer, chroniqueuse culturelle à l’émission Le 15-18.
Cette loi est désuète et elle est complètement en porte-à-faux par rapport à tout ce qui se pratique dans le monde du travail, a déclaré Annick Charette, présidente par intérim de la FNC-CSN.