Loi sur les mesures d’urgence : les conservateurs veulent la démission de Mendicino
Radio-Canada
Les conservateurs fédéraux soutiennent que le ministre de la Sécurité publique du Canada, Marco Mendicino, a perdu sa crédibilité à cause de ses commentaires sur la décision d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence et lui demandent de démissionner.
Marco Mendicino fait l'objet d'un examen minutieux depuis qu'il a déclaré à un comité spécial de la Chambre des communes que la police avait demandé au gouvernement d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence, en février dernier, au moment où des milliers de manifestants bloquaient le centre-ville d'Ottawa pour protester contre les mesures sanitaires.
Depuis lors, la GRC et la police d'Ottawa ont déclaré qu'elles n'avaient pas demandé l'application de la loi, et le sous-ministre de la Sécurité publique a indiqué au même comité que les propos de M. Mendicino avaient été mal compris.
M. Mendicino a tenté de clarifier ses commentaires, affirmant que le gouvernement avait consulté la police sur les pouvoirs dont elle avait besoin pour mettre fin aux blocages, et que la Loi sur les mesures d'urgence était le seul moyen de leur donner ces pouvoirs.
Les conservateurs fédéraux ont déclaré que le ministre de la Sécurité publique avait perdu sa crédibilité à cause de ses commentaires sur la décision d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence, et ils lui demandent de démissionner.
M. Mendicino a dit que le gouvernement ne s'excusera jamais d'avoir fait le nécessaire pour mettre fin aux manifestations et a appelé l'opposition officielle à s'excuser d'avoir soutenu le convoi.
Le ministre de la Protection civile, Bill Blair, et la vice-première ministre, Chrystia Freeland, affirment qu'ils n'ont pas reçu de recommandations de la police concernant l'adoption de la Loi sur les mesures d'urgence.
Les deux ministres ont été appelés à témoigner, mardi soir, devant le comité parlementaire spécial chargé d'explorer pourquoi le gouvernement a déclaré une urgence nationale au milieu des blocages aux passages frontaliers et au centre-ville d'Ottawa, en février.
Je ne suis au courant d'aucune recommandation des forces de l'ordre, a déclaré M. Blair. Très franchement, c'est une décision du gouvernement.