Loi sur les langues officielles : l’opposition dénonce « l’inaction » de Blaine Higgs
Radio-Canada
Le gouvernement de Blaine Higgs n’a toujours pas annoncé ses plans concernant la révision de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick. Inquiets, les partis d’opposition de la province tirent la sonnette d’alarme.
Blaine Higgs dit qu’il réagira à ce rapport au mois de juin prochain, soit six mois après le dépôt du rapport des deux commissaires, la juge Yvette Finn et John McLaughlin, en décembre dernier.
Des délais très préoccupants pour le chef par intérim du Parti libéral, Roger Melanson. Il y a une limite à la patience qu’on peut avoir, lance-t-il. Ce n’est évidemment pas une priorité pour le premier ministre et son gouvernement.
Le député du Parti vert du Nouveau-Brunswick dans Kent-Nord, Kevin Arseneau, souligne que ce délai survient aen même temps que l’annonce de l’arrêt du programme d’immersion précoce en 2023.
Il rappelle que deux députés de l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick — un parti qui s’est souvent montré hostile à l'égard de certains dossiers touchant les questions francophones — ont rejoint les rangs du Parti progressiste-conservateur à la fin mars.
J’ai beaucoup de points d’interrogation, dit Kevin Arseneau. C’est préoccupant, l’attitude, l’approche et le manque de vision vis-à-vis de la Loi sur les langues officielles par ce gouvernement actuel.
Les deux partis de l’opposition déplorent aussi que le gouvernement Higgs n’ait pas prévu de fonds dans le dernier budget provincial pour procéder à la révision de la loi.
Selon Roger Melanson, il est tout à fait possible que Blaine Higgs décide de ne mettre en œuvre aucune recommandation du rapport.
Il souligne au passage que l’opposition officielle est de son côté complètement d’accord avec les recommandations émises par la juge Yvette Finn et John McLaughlin.