
Loi sur le travail des jeunes : « les employeurs auront besoin d’être surveillés »
Radio-Canada
Les employeurs auront besoin d'être soutenus pour s'assurer de respecter l'esprit du projet de Loi sur l’encadrement du travail des enfants.
Le ministre du Travail, Jean Boulet a déposé mardi son projet de loi pour encadrer le travail des enfants.
À partir de septembre 2023, si le projet de loi est adopté, les jeunes de moins de 14 ans ne pourront plus travailler, sauf certaines exceptions comme livrer les journaux, garder des enfants et être aides-moniteurs.
Il sera aussi interdit aux jeunes de 14 ans à 16 ans de travailler plus de 17 heures par semaine pendant l'année scolaire.
Actuellement, il n’y a pas d’âge minimum pour travailler. À moins de 14 ans, les parents doivent donner leur consentement écrit, ce qui sera toujours le cas.
La loi c'est un premier pas vers quelque chose. Elle va permettre d'encadrer cette nouvelle réalité-là. Par contre, ce n'est que le début de quelque chose. Même si la loi est là, il va falloir l'appliquer, estime Mario Côté, directeur général du Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale-Nationale.
Tu travailles 17 heures par semaine, tu vas à l'école 30 heures par semaine, tu as des devoirs à faire. Il faut avoir un processus d'accompagnement dans ce contexte-là.
Les employeurs devront également être encadrés. Le jeune qui a 14 ans, il va vivre sa première expérience. Il faut que ce soit encadré et balisé sinon on va payer pour ça dans les prochaines années et c'est le jeune qui va payer pour ça.
Par exemple, ce suivi pourrait être assuré par le Carrefour jeunesse-emploi dans le but d'aider le jeune à trouver un emploi qui lui permettra de développer ses compétences. Sans cet appui, l'adolescent pourrait se retrouver avec un employeur qui lui demande d'importantes responsabilités sans être adéquatement préparé.