Loi 96: des dirigeants autochtones veulent une exemption
TVA Nouvelles
Le projet de loi 96 préoccupe les communautés anglophones du Québec, mais aussi les autochtones, les membres de la communauté de Kahnawake ayant d’ailleurs lancé un avertissement au gouvernement pour réclamer une exemption.
«Nous devons avertir le Québec qu’il y aura des contrecoups et des ramifications si le projet de loi avance comme il le fait», a déclaré la grande chef Kahsennenhawe Sky-Deer, en entrevue à Global News.
D’autres dirigeants autochtones de la province se sont joints à elle pour demander cette exemption du projet de loi qui prévoit de renforcer la Charte de la langue française au Québec.
Selon eux, forcer les élèves anglophones de leurs communautés à apprendre le français serait un obstacle supplémentaire, alors qu’ils sont déjà confrontés à des obstacles systémiques.
«Nous considérons qu’il s’agit d’une attaque et d’une menace contre nos droits en tant que personnes», a indiqué la grande chef de Kahnawake.
Même son de cloche du côté du directeur général du Conseil en Éducation des Premières Nations du Québec, Denis Gros-Louis, qui estime qu’imposer la loi 96 est paternaliste. Il aurait essayé à plusieurs reprises d’entrer en contact avec le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barette, en vain.
Pour les dirigeants autochtones, il s’agirait d’un exemple de plus démontrant que Québec ignorerait leurs préoccupations. Ils espèrent pouvoir rencontrer le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, à la fin du mois de mai.