Logement, tramway, et changements climatiques : les priorités de l’Outaouais et d’Ottawa
Radio-Canada
Le budget fédéral est attendu de pied ferme dans la grande région de la capitale fédérale, aux prises comme partout ailleurs au Canada, avec une inflation galopante. Le pouvoir d’achat des contribuables étant considérablement réduit, les principaux ténors d’Ottawa et de l'Outaouais espèrent, au minimum, des investissements qui compenseront la hausse des prix.
Marc Dorgeville, directeur général d’Entraide budgétaire Ottawa, souhaite que la ministre des Finances, Chrystia Freeland, ait une pensée particulière pour tous les citoyens qui ont des difficultés financières.
On sait que l’inflation a un impact beaucoup plus grand sur les personnes à faible revenu [ou à revenus fixes], puisqu’elles ont moins de marge de manœuvre, a-t-il expliqué en entrevue à Radio-Canada. Il faut que toutes les aides gouvernementales soient indexées sur l’inflation.
Toute nouvelle initiative qui peut soutenir les aînés, les enfants, les personnes avec un handicap et les nouveaux arrivants sera aussi bien accueillie, poursuit M. Dorgeville. Il espère quelque chose qui va faire une différence chez ces personnes qui sont très souvent celles à faible revenu.
Les ménages à faible revenu sont aussi ceux qui ont le plus de difficultés à trouver du logement à prix modique, rappelle François Roy, le coordonnateur de Logemen'occupe.
Les données du dernier recensement indiquent que tout près de 4000 ménages à faibles et modestes revenus à Gatineau consacrent plus de 80 % de leur revenu pour se loger, alors qu’un ménage ne devrait pas dépenser plus de 30 % de son revenu pour avoir un toit, dit-il. La liste d’attente pour l’obtention d’un logement à prix modique à l’Office d’habitation de l’Outaouais est au-delà de 1000 familles.
Ce sont tous des ménages qui sont à risque d’itinérance, soulève M. Roy. Si on veut véritablement s’attaquer à la crise du logement au Canada dans les grands centres urbains, il faut davantage investir dans du logement à prix modique et du logement social.
« La crise est vraiment pire que jamais et, malheureusement, il ne se construit pas assez de logements pour répondre au besoin. »
Même son de cloche du côté d’Action Gatineau. Les besoins en logement sont criants à Gatineau alors que le taux d’inoccupation est parmi les plus bas au pays, peut-on lire dans un communiqué de presse.