Locked Up : The Soul Speaks Out : des personnes incarcérées s’expriment par l’art
Radio-Canada
L’exposition Locked Up : The Soul Speaks Out (Enfermés : L’âme s’exprime), qui se déroule présentement à la galerie Gachet, à Vancouver, met en lumière des œuvres d’art réalisées par des personnes incarcérées.
Cette exposition est née du projet Action, Reciprocity, Transformation (ART) & Justice, mis sur pied par une équipe de chercheurs de l'Université de la Colombie-Britannique (UBC), visant à briser l’isolement des personnes en centres de détention.
L'initiative dirigée par la professeure associée du département de sciences infirmières de l'UBC Helen Brown, et la candidate au doctorat en études interdisciplinaires Kelsey Timler, a vu le jour au début de la pandémie. Elle a permis à plus de 750 personnes détenues dans des prisons de la Colombie-Britannique et du Yukon de recevoir des trousses d’art, contenant du matériel créatif de qualité, en guise d’invitation à participer au projet.
Les personnes incarcérées n’ont que très peu d’occasions de créer, de développer leur estime de soi et d’être reconnues pour autre chose que leur crime , dit Helen Brown.
Selon la professeure et chercheuse, les personnes visées par ce projet ont répondu à l’appel en grand nombre. En tout, plus de 1000 œuvres d’art - oeuvres sur toile, dessins, sculptures - ont été créées et retournées à l’équipe de recherche, dont certaines sont présentées, de façon anonyme, dans le cadre de l’exposition.
Les artistes exposants sont principalement des personnes autochtones, une population disproportionnellement représentée dans les centres de détention, en raison des conséquences du colonialisme historique et récurrent, dit Helen Brown.
Il existe une corrélation entre traumas, violence, pauvreté et criminalité , affirme la professeure.
Le programme visait donc à offrir à ces personnes un moyen de briser l’isolement qui provient non seulement du fait qu’elles sont physiquement isolées, mais aussi de la stigmatisation que les gens issus de ces communautés marginalisées subissent, explique Helen Brown.
« Avec ce projet, nous espérons soutenir les droits des peuples autochtones, en honorant leurs expériences, leurs histoires et leur créativité »