Lock-out au Canadien Pacifique
Le Journal de Montréal
Le Canadien Pacifique (CP) a mis ses employés en lock-out, dimanche à minuit, puisqu’aucune avancée n’est survenue avec son personnel syndiqué dans le cadre des négociations entourant le renouvellement de leur convention collective.
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L’entreprise avait annoncé mercredi sa décision de déclencher un lock-out, si aucune entente n’était trouvée d’ici là ou si les deux parties ne s’entendaient pas pour nommer un arbitre chargé de trancher le litige.
«Après une pandémie, l'explosion des prix des denrées et des produits, la guerre en Ukraine, le transporteur ferroviaire ajoute une couche d'insécurité chez les Canadiens et les Canadiennes, particulièrement celles et ceux qui dépendent du réseau ferroviaire», a déploré le syndicat des Teamsters, tôt dimanche matin.
«Nous sommes très déçus de la tournure des événements. (...) C'est le CP qui a déclaré le lock-out prévu ce soir, quand nous étions prêts à poursuivre les négociations», a pour sa part réagi Dave Fulton, porte-parole de la CFTC par communiqué.
Le syndicat des Teamsters, qui représente quelque 3000 cheminots du CP, assure que ses membres «étaient prêts à explorer ce type d'arbitrage, mais n'ont pas réussi à s'entendre avec l'employeur».
«Les membres sont déjà à l'extérieur à diverses gares de triage du CP partout au pays et feront du piquetage toute la nuit», a-t-on également fait savoir.
L’employeur et le syndicat ne parviennent pas à s’entendre sur la question des salaires et des régimes de retraite.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.