Locations à court terme : les riverains veulent préserver leur mode de vie
Radio-Canada
De plus en plus de résidents qui habitent sur les rives des Grands Lacs s’opposent aux services de location à court terme, comme Airbnb et VRBO, parce que, disent-ils, ceux qui louent ces logements perturbent le tissu social au point de bouleverser leur mode de vie.
La municipalité de Lambton Shores est la dernière en date à envisager une réglementation plus stricte. Celle-ci gère les petites communautés de Port Franks, Ipperwash et Grand Bend, entre autres. Le conseil municipal a examiné mardi un projet de règlement visant à autoriser les locations à court terme, à plafonner l'occupation à 10 personnes par logement et à créer une ligne d'assistance téléphonique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour permettre aux voisins de signaler les fêtes nuisibles.
Port Stanley, un village sur la rive du lac Érié qui fait partie de la municipalité de Central Elgin, envisage également un règlement et a récemment voté à quatre contre trois pour étudier la question afin d'espérer mettre en place un système de permis de locations à court terme l'année prochaine.
Pour moi, nous devions réglementer cette activité, a déclaré la maire Sally Martyn, notant que bien des maisons sont souvent achetées par des investisseurs de l'extérieur qui cherchent à les transformer en locations à court terme. C'est un vrai problème à Port Stanley.
D'autres, comme la Ville de Goderich, songent à réglementer la pratique. La plus jolie ville du Canada ne compte qu'une trentaine de locations à court terme, mais à mesure que leur nombre augmente, il devient évident pour certains qu'elles peuvent influencer plus que le prix des propriétés.
Nous devons faire attention à ne pas éroder le tissu rural des quartiers ruraux, a déclaré John Grace, maire de Goderich.
Avec ses usines, son palais de justice et la plus grande mine de sel au monde, Goderich est bien plus qu'une simple ville touristique.
Les 7600 résidents de Goderich y vivent à l'année et ils craignent que si un nombre suffisant de maisons de la communauté sont achetées par des propriétaires absents qui louent des logements à court terme, cela pourrait avoir un effet sur le sentiment communautaire des villageois.
Nous devons maîtriser ce phénomène, nous devons le gérer et nous devons nous assurer qu'il ne s'empare pas de nos quartiers.