Lisa Banfield dresse un portrait de son conjoint avant le massacre de Portapique
Radio-Canada
Dans les semaines qui ont précédé la fusillade de masse en Nouvelle-Écosse qui a tué 22 personnes, le tireur a bu des quantités excessives d'alcool, a enterré des centaines de milliers de dollars en espèces et a fait des commentaires inhabituels d'avoir à échapper à la police et de vouloir mourir.
C’est ce que sa conjointe Lisa Banfield dévoile aux policiers dans les jours qui ont suivi le massacre d’avril 2020.
Le couple fêtait son 19e anniversaire la nuit où il l'a attaquée dans leur chalet à Portapique, puis a commencé à tuer au hasard des voisins et des étrangers.
Lisa Banfield confie à la police qu'elle croyait qu'il la traquait après avoir réussi à s'échapper de la réplique de la voiture de police où il l'avait barricadée pour rassembler plus d'armes.
Je pouvais l'entendre crier mon nom, je pense qu'il criait mon nom et ensuite je pouvais l'entendre siffler, c’était bizarre, témoigne Lisa Banfield lors de son entretien avec la police le 20 avril.
Et puis tous ces bang, bang, bang et explosions, et on dirait que ça se rapprochait de moi.
Lisa Banfield décrit comment elle s'est cachée sous un arbre toute la nuit, trop effrayée pour bouger. Elle savait ce qu'il était capable de faire.
Alors que Lisa Banfield était encore à l'hôpital, elle a longuement parlé avec l’agent Greg Vardy pour expliquer que son conjoint de fait était un solitaire avec peu d'amis et qu'il avait quelque chose de brisé en lui.
Cette entrevue est l'une des trois transcriptions d'entretiens avec la police publiées par la Commission des pertes massives qui mène l'enquête publique sur le contexte et les circonstances de la tragédie.