Licenciements chez Meta : des Québécois poussent un soupir de soulagement
Radio-Canada
Des employés québécois qui travaillent chez Meta, la maison-mère de Facebook, ont vécu la première vague de compressions de l’histoire de l’entreprise avec beaucoup d’angoisse et plusieurs poussent aujourd’hui un soupir de soulagement.
J’ai survécu finalement, mais ce n’est pas vrai pour tout le monde dans mon équipe et mon département. Journée morose, a souligné Christian (nom fictif), lors d’un échange avec Radio-Canada.
Un autre employé qui a requis l’anonymat a aussi été épargné par le couperet, mais a avoué avoir ressenti beaucoup d’inquiétudes tout comme plusieurs de ses coéquipiers.
Je n’ai pas perdu ma job aujourd’hui. Je pousse un soupir de soulagement, mais c’était intense, a souligné Patrick (nom fictif).
Aux prises avec des difficultés financières importantes et une perte massive de sa valeur en bourse (plus de 600 milliards de dollars), Meta a annoncé la mise à pied de 11 000 de ses travailleurs, 13 % de ses effectifs, le plus grand licenciement dans le secteur des technologies aux États-Unis.
En comparaison, le réseau social Twitter, maintenant la propriété d’Elon Musk, a remercié la moitié de ses 7500 salariés, lors d’une autre annonce tonitruante, la semaine dernière.
Ce plan d’austérité chez Meta était toutefois prévisible, croit un autre Québécois, Robin Lavallée, qui a travaillé dans l’entreprise de Mark Zuckerberg entre juillet 2021 et avril 2022.
On a tellement embauché durant la pandémie, c’est le retour du balancier. Et il y a une très forte concurrence de Tiktok qui a fait mal à Facebook. Je n’ai pas les statistiques, mais la jeune génération n’utilise pas Facebook. C’est un truc de vieux, explique M. Lavallée.
Pendant son passage chez Facebook, ce dernier a travaillé sur le projet phare du fondateur de Facebook, les métavers. En près de deux ans, cette division qui mise sur la réalité virtuelle a englouti la somme de 21 milliards de dollars.