Libération sous caution : hausse marquée des agressions en Ontario
Radio-Canada
Le nombre d'Ontariens ayant commis un crime violent alors qu'ils étaient en libération sous caution ou qu'ils étaient assujettis à un engagement de ne pas troubler l'ordre public a augmenté de 27 % de 2017 à 2021, selon des statistiques compilées par CBC.
Dans le Grand Toronto, la hausse a été de 16 %, soit environ 200 cas de plus, indiquent les données de Statistique Canada.
Parmi ces violations, les cas de voies de fait armées et causant des lésions corporelles ont bondi de 81 % durant la même période dans la province (50 % dans le Grand Toronto).
La Torontoise Nicola Lightstone raconte qu'elle s'est fait poursuivre et frapper au visage par un homme en janvier, alors qu'elle faisait tout bonnement sortir son chien durant la nuit dans le quartier Regent Park où elle habite.
La police lui a dit qu'il ne s'agissait pas de la première agression du genre du suspect.
« Il s'attaquait toujours à des femmes. Malgré les accusations contre lui, il était fréquemment libéré sous caution. »
Pour l'étudiante en psychothérapie, il s'agit d'une faille dans le système. Cet individu ne reçoit pas l'aide dont il a besoin. Il est dans la rue dans un état de crise de santé mentale, affirme-t-elle.
Mon agresseur est autant une victime que moi, ajoute la femme qui a subi une fracture du nez, en plus d'avoir deux yeux au beurre noir.
Le premier ministre ontarien, Doug Ford, notamment, et nombre de chefs de police ont réclamé une réforme des libérations sous caution, afin de garder les récidivistes derrière les barreaux.