
Levée de boucliers contre la fermeture de piscines à Trois-Rivières
Radio-Canada
Les élus de Trois-Rivières ont encore une semaine devant eux pour décider de l'avenir des piscines extérieures à Trois-Rivières, mais d’ici là, plusieurs voix veulent se faire entendre.
À une semaine de la séance du conseil municipal où la question devrait être réglée, des voix s'élèvent pour préserver certaines installations. Parmi ces voix, celle du scénariste et auteur Jean Boileau, un résident du quartier Sainte-Cécile.
Je peux prendre mon auto pour aller n'importe où. J'ai des amis qui ont des piscines, mais il y a plein de jeunes ici dans le quartier dont les parents n'ont pas d'auto. C'est vrai que c'est une petite piscine. C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de monde, mais il ne faudrait pas enlever aux gens du quartier le peu qu'ils ont déjà, estime Jean Boileau.
L'organisme COMSEP, situé à quelques rues du parc Lemire, se mobilise aussi pour sauver la piscine. Il veut mousser sa popularité cet été puisqu'elle est la moins achalandée en ville.
On ne savait pas qu'il y avait si peu de fréquentation. Donc j'ai demandé à l'équipe qui s'occupe des familles particulièrement d'organiser des activités à la piscine, avoue la coordonnatrice de l’organisme, Sylvie Tardif.
« Non ça ne passe pas du tout, c'est assez préoccupant. Les services aux citoyens, c'est toujours là qu'on coupe. On met de l'argent dans les gros événements, dans le grand prix de Trois-Rivières. Je pense qu'il va falloir que nos élus prennent des décisions en fonction de nos besoins comme citoyens. »
Parce qu'il était en mission économique en Europe, le maire Jean Lamarche ne s'était pas prononcé sur la question. La Ville fait face à des choix budgétaires difficiles dit-il, mais le nombre de piscines à fermer pourrait être revu. C’est le cas de la piscine du parc Lemire, qu’il juge trop importante.
Au Cap-de-la-Madeleine où trois bassins pourraient disparaître, les élus ont lancé un sondage. Une rencontre est également prévue lundi entre la Ville et les organismes communautaires.
Si le conseil en arrive à ces choix difficiles selon le maire Jean Lamarche, c'est en raison de décisions passées. Probablement qu'il y a des investissements qui auraient dû être faits il y a 10, 15, 20 ans et aujourd'hui on en paie le prix, affirme-t-il.