Leur terrain s’effondre sous leurs pieds, ils poursuivent la Ville
Radio-Canada
Pascale et Jean-Pascal Orsoni habitent dans un secteur boisé de la ville depuis 2010. Leur propriété les a séduits en raison du grand terrain et de la végétation abondante. « Il y avait un spa au fond et puis un coin pour le feu. Il y avait un hamac et nous avions tout fleuri. C'était magnifique », se remémore Pascale.
Selon Jean-Pascal, l’endroit était idéal pour promener son chien Max et pour profiter des chaudes journées d’été. On a mis beaucoup d'énergie dans la réfection du terrain et de la piscine. On a investi beaucoup d’argent, souligne-t-il, en jetant un regard sur le ruban « danger » qui divise la cour en deux.
Après 10 ans à Sainte-Thérèse, le couple rêvait de voyages. On devait s'acheter un catamaran et faire le tour du monde. On devait mettre en vente le 1ᵉʳ septembre 2020 , explique Jean-Pascal. Moins d’un mois plus tôt, le 3 août 2020, son plan de grandes escapades s’est effondré.
Comme tous les matins, je regarde mon jardin par la fenêtre et je vois une énorme tache noire. Je ne comprends pas, au début, nous raconte Pascale.
Cette « tache noire » est un trou de plus de trois mètres de diamètre et un mètre de profondeur.
« Dans la foulée, on appelle la Ville, puis c'est le défilé des ministères. On a les pompiers, le ministère de la Sécurité publique, la Ville, les ingénieurs… Tout le monde vient. On est pris dans une espèce d'engrenage. »
La Ville de Sainte-Thérèse installe rapidement un périmètre de sécurité. Elle mandate une firme d’ingénieurs pour évaluer les risques. L’alerte est donnée.
Que s’est-il passé sous le terrain des Orsoni? Avant 1987, la cour n’était pas nivelée. Il s’agissait plutôt d’un ravin menant à un ruisseau.
Le propriétaire de l’époque a voulu régler des problèmes d’érosion en canalisant une partie du ruisseau. Il a ensuite remblayé le tout avec du sable et d’autres matériaux, alors que le sol sous le remblai est argileux et instable.