Les Wolastoqiyik souhaitent développer un pôle commercial près de l’A-85
Radio-Canada
La Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk consulte actuellement ses membres afin qu'une partie de la réserve Kataskomiq devienne un pôle commercial.
Ce territoire, situé à une trentaine de kilomètres au sud-est de Rivière-du-Loup, se situe en bordure de la route 185, qui deviendra une autoroute d'ici 2025.
Dans le cadre des travaux effectués par le ministère des Transports, deux bretelles d'accès à la réserve seront construites sur la future autoroute pour donner accès à la réserve. Ces bretelles seront situées de part et d’autre du chemin Taché Ouest qui mène à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup et à Saint-Cyprien.
Selon le grand chef de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, Jacques Tremblay, l'endroit est propice aux activités commerciales. Des restaurants, des boutiques et d'autres entreprises offrant divers services pourraient ainsi s'y installer.
« Kataskomiq,[...] c'était un territoire de roches, c'était improductif, il n'y avait pas grand-chose à faire avec ça, mais avec l'arrivée de la nouvelle autoroute, et le chemin Taché qui va dans les villages en arrière, ça devient vraiment un territoire avec une valeur commerciale intéressante. »
Le territoire de Kataskomiq s'étend sur 163 hectares et n'est pas habité, mais il est fréquenté par les Wolastoqiyik. Dans le projet proposé, seule une portion de 10,7 hectares pourrait être utilisée à des fins commerciales. La Première Nation louerait ainsi des terrains à des entrepreneurs, ce qui permettrait de diversifier ses revenus.
Cependant, pour que ce projet voie le jour, la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk doit d'abord obtenir l'aval de ses membres. C'est pourquoi un référendum est en cours. Les quelque 1700 électeurs en règle peuvent actuellement voter par la poste, et ceux qui souhaitent le faire en personne pourront le faire le 23 avril aux bureaux de la Première Nation, à Cacouna.
Vu que nos membres sont répartis un peu partout sur le territoire, ce qu'on souhaite, c'est avoir le maximum de membres [qui votent]. Aux dernières élections, un peu plus de 50 % des membres ont voté. Si on pouvait avoir un chiffre assez important, évidemment, ça donne plus de légitimité, explique Jacques Tremblay.
Si les membres se prononcent en faveur du projet, une portion du territoire de Kataskomiq pourra être louée à des entrepreneurs, qui, de leur côté, seront en mesure d'obtenir des emprunts auprès d'institutions financières, au besoin.