Les voisins de la Maison d’accueil pour sans-abris souhaitent un rachat de leur domicile
Radio-Canada
En raison de nombreuses intrusions sur son terrain dans les dernières années, la voisine immédiate de la future Maison d’accueil pour sans-abris de Chicoutimi souhaite que sa maison soit rachetée.
Depuis l’annonce du déménagement de la Maison d’accueil pour sans-abris de Chicoutimi à l’ancien couvent des Servantes du Très-Saint-Sacrement, il y a trois ans, Catheryne Pagé et sa famille voient de nombreux itinérants s’installer temporairement sur leur terrain.
Moi, malheureusement, je me suis retrouvée avec des itinérants qui consommaient sur mon terrain, a-t-elle expliqué. Il y avait des seringues sur mon terrain. On a été obligé de faire décontaminer par Qualinet. Mais ça, ça n’a pas été à notre charge, c'est la fondation qui a dû payer pour ça parce qu'il y avait énormément de seringues sur notre terrain, des objets personnels, ils cachaient du matériel à eux dans le côté de la maison.
La mère de deux enfants de six et huit ans affirme avoir effectué plusieurs démarches pour vérifier les solutions possibles pour sa maison. Après avoir été rassurée par la Fondation Monseigneur Léonce Bouchard, qui gère l’organisme, par l’Office municipal d’habitation (OMH) et par la ministre responsable de la région, Andrée Laforest, c’est maintenant le silence radio.
À la base, on veut être racheté, ça a été la demande première de toutes les interventions qu'on a faites. On veut être racheté parce qu’il y a une perte de valeur au niveau de la maison, il y a le danger avec les enfants, il y a le danger avec nous-mêmes. Notre terrain est envahi.
Catheryne Pagé assure toutefois qu’elle encourage le projet de la nouvelle Maison d’accueil pour sans-abris. C’est un réel besoin, on vit des temps qui sont différents d’avant, a-t-elle indiqué. On a de plus en plus de situations d’itinérance au Saguenay. Ils ont besoin d’une place, ces gens-là. Je ne dénonce pas que ce soit cette place-là, ce que je dénonce, c’est que je vais vivre avec eux.
La femme affirme avoir contacté un avocat pour faire bouger les choses. Je ne voulais même pas me rendre-là, moi. J'avais confiance que tous ces organismes-là allaient finir par se dire : "franchement, ça n’a pas d'allure ce qui se passe ici, madame a des enfants. Il y a une famille qui vit là, il faut faire quelque chose." Moi, j’avais tellement confiance, mais finalement, la confiance, à moment donné, ça vient que ça s'effrite. Puis là, j'en ai plus.
Avec les informations de Jean-François Coulombe