
Les victimes de violence conjugale sont promptes aux lésions cérébrales
Radio-Canada
Alors que la Saskatchewan se place parmi les provinces qui comptent le plus de cas de violence conjugale au Canada, des porte-parole affirment qu’il est important de souligner le lien entre cette violence et les lésions cérébrales subies par les victimes.
Selon la directrice générale de l’association des lésions cérébrales de la Saskatchewan, Glenda James, il devrait y avoir plus de discussions à propos de ces deux phénomènes.
Une étude menée par le laboratoire de recherche sur les lésions cérébrales à Toronto démontre qu’entre 60 % à 92 % des femmes victimes de violences ont subi des séquelles cérébrales importantes.
Glenda James travaille dans ce domaine depuis plusieurs années, mais ce n'est que tout récemment qu’elle a fait le lien entre les coups reçus par les victimes de violence conjugale et les lésions cérébrales.
« Cela semble logique en rétrospective, mais je n’avais pas réalisé que ces blessures étaient aussi importantes que celles qui ont lieu dans le milieu sportif. »
Pour la première fois cette année, l’organisme, qui regroupe des bénévoles du Canadian Royal Purple Society, a désigné le troisième jeudi d’octobre comme Purple Thursday (jeudi mauve), ou la journée de sensibilisation à la violence conjugale.
Glenda James espère que le Purple Thursday permettra aux personnes concernées d'avoir accès à de meilleurs services de soin.
La cofondatrice et directrice du Women's Centre for Social Justice, Nneka MacGregor, estime pour sa part que la violence conjugale reste un sujet tabou.
« C’est un vrai défi d’essayer de sensibiliser les gens à propos du vécu des survivantes de violence domestique. Beaucoup de gens ne veulent pas y penser, ou en parler. »