Les vestiges de premières étoiles après le big bang observés
Radio-Canada
Pour la toute première fois, des astronomes européens sont parvenus à détecter les empreintes laissées par l'explosion des premières étoiles de l'Univers grâce aux données récoltées par le Très Grand Télescope (TGT) de l'Observatoire européen austral (ESO) installé au Chili.
L’astrophysicienne Andrea Saccardi de l'Observatoire de Paris et ses collègues italiens ont détecté trois nuages de gaz lointains dont la composition chimique correspond à ce que nous attendons des premières explosions stellaires, ont-il expliqué dans un communiqué émis par l’ESO.
« Nous avons pu identifier les traces chimiques des explosions des premières étoiles dans des nuages de gaz très lointains. »
Il faut savoir que quelques instants après le big bang, les seuls éléments présents dans l'Univers étaient les trois plus légers : l'hydrogène, l'hélium et de très petites traces de lithium.
Les autres éléments plus lourds se sont formés beaucoup plus tard, lors de la formation des premières étoiles.
Ces résultats nous rapprochent de la compréhension de la nature des premières étoiles qui se sont formées après le big bang, note l’ESO dans un communiqué.
Les astrophysiciens s’accordent pour penser que les premières étoiles qui se sont formées dans l'Univers étaient très différentes de celles que nous observons de nos jours.
Celles qui sont nées il y a environ 13,5 milliards d'années ne contenaient que les éléments chimiques les plus simples de la nature.
Puis ces premières étoiles, qui devaient être des dizaines ou des centaines de fois plus massives que notre Soleil, sont rapidement mortes dans de puissantes explosions appelées supernovas, enrichissant pour la première fois le gaz environnant d'éléments plus lourds.