Les vêtements usagés ont la cote
Radio-Canada
Soutenue par une croissance importante de la demande à laquelle les millénariaux ne sont pas étrangers, l’industrie du vêtement de seconde main a le vent dans les voiles au Québec et ailleurs au Canada.
Que ce soit pour des raisons éthiques, esthétiques ou environnementales ou par souci de réaliser des économies, les consommateurs sont de plus nombreux à se tourner vers les vêtements usagés. Ce n’est donc pas un hasard si les friperies, comptoirs et autres boutiques qui en font le commerce semblent pousser à vue d'œil.
Jean-François Couture a récemment quitté son emploi pour se lancer en affaires. D’abord ouverte exclusivement en ligne, sa boutique, Le Petit Couture, qui offre des vêtements unisexes de seconde main, a maintenant pignon sur rue dans le quartier Limoilou, à Québec. La clientèle, dit le jeune entrepreneur, est au rendez-vous.
J'ai de belles semaines de vente, je traite quand même entre 20 et 25 commandes par semaine via mon site web avec une moyenne d'achat de 80 $, indique M. Couture en entrevue à Radio-Canada.
J'ai de plus en plus de commandes de partout au Canada. Ce week-end, j’en ai eu une de l’Alberta.
À en croire l’une de ses clientes, Catherine Kotiuga, l’attitude des consommateurs vis-à-vis des friperies, en particulier les plus jeunes, a considérablement évolué au cours des dernières années.
Dans le temps, le Village des Valeurs, pour moi, c'était une place pour aller se costumer, se souvient-elle. Pour [moi et la plupart de] mes amies qui sont dans ma tranche d'âge, c'est rendu vraiment normal d'aller dans les friperies. C’est même l'fun, c'est comme une chasse au trésor.
Sophie-Charlotte Gaudreau a elle aussi un penchant pour les friperies, où elle arrive à trouver des vêtements de qualité et durables, faits avec de bonnes matières, et dont elle aime le côté unique.
J'aime quand même ça, trouver des petits trésors, trouver des trucs originaux puis pouvoir changer de look tous les jours ; être très western un jour, très classique l’autre jour. Aller vraiment avec les multiples facettes de ma personnalité, confie la jeune femme.