
Les usines russes de Renault passent aux mains de Moscou
TVA Nouvelles
Acculé par les sanctions occidentales contre la Russie, Renault, leader dans le pays avec la marque Lada qu'il avait réussi à redresser, a confirmé lundi qu'il vendait ses actifs à l'État russe, première nationalisation d'ampleur depuis l'offensive russe en Ukraine.
Le groupe au losange a indiqué dans un communiqué avoir cédé sa participation majoritaire (67,69 %) dans le groupe Avtovaz, une pièce essentielle de l'industrie automobile russe avec la marque Lada, au NAMI, l'institut russe de recherche et de développement des automobiles et des moteurs.
Le ministre russe du Commerce et de l'Industrie, Denis Mantourov, avait indiqué fin avril que la transaction se ferait pour «un rouble symbolique», ce que Renault, lundi, ne voulait toujours pas confirmer.
Le ministère russe a confirmé lundi que «des accords ont été signés pour un transfert des actifs russes du groupe Renault à la Fédération de Russie et au gouvernement de Moscou».
Le groupe automobile français a également cédé à la ville de Moscou les opérations en propre de la marque Renault en Russie, dont son usine près de la capitale, qui produisait des Renault et des Nissan.
Le maire Sergueï Sobianine a annoncé que la fabrique allait y relancer la marque soviétique Moskvitch.
La direction de Renault avait déjà annoncé qu'elle allait passer au premier semestre une provision de 2,2 milliards d'euros environ en raison de cette vente.
Renault s'était engagé dans Avtovaz en 2008 pour en devenir l'actionnaire majoritaire en 2014 sous la direction de Carlos Ghosn.
Le géant automobile a alors redressé un groupe russe en grande difficulté. Il en partageait l'actionnariat avec le conglomérat militaro-industriel russe Rostec.