Les travailleuses du sexe exigent la décriminalisation complète de leur travail
TVA Nouvelles
Suite à la Journée internationale pour les droits des travailleuses et travailleurs du sexe qui s’est déroulée jeudi, un comité a réclamé la décriminalisation de la profession afin de lutter contre les violences.
Dans un communiqué diffusé vendredi, le Comité autonome du travail du sexe (CATS) a exigé l’abrogation de la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes de l’exploitation et la décriminalisation complète du travail du sexe.
«Depuis l’adoption de la Loi sur la protection des collectivités et des personnes victimes de l’exploitation en 2014, les travailleuses du sexe subissent les effets néfastes de cette loi qui criminalise leur travail», a déploré le CATS.
«Ça fait des années que les travailleuses du sexe le répètent : ce sont ces lois qui rendent notre activité plus dangereuse», a rapporté une militante du CATS.
Selon le comité, les travailleuses migrantes seraient particulièrement affectées par ces lois, elles qui pourraient «faire face à la perte de leur statut, la détention et la déportation.»
Jeudi une centaine de personnes se sont rassemblées au centre-ville de Montréal à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des travailleuses du sexe. Celles-ci ont été fortement affectées par la pandémie ces dernières années et notamment par la mise en place des couvre-feux par le gouvernement.