Les travailleurs de la santé du N.-B. forcés de retourner au travail
Radio-Canada
Les grévistes du secteur de la santé au Nouveau-Brunswick devront revenir au travail à compter de vendredi soir à 23 h 59. Le gouvernement provincial force le retour au travail de ces travailleurs afin de « sauver des vies ».
La grève met trop de pression sur le système de santé, selon le gouvernement provincial. Les réseaux de santé partagent ce sentiment d’urgence et affirment que des vies sont en jeu.
Pour le ministre de la Justice et de la Sécurité publique Hugh J. Flemming, le gouvernement n’avait d’autre choix que de prendre cette décision.
C’est une urgence, c’est une crise, affirme le ministre Flemming.
Ainsi, tous les travailleurs de la section locale 1252, 1190 et 1251 du SCFP doivent revenir en poste selon l’horaire habituel, vendredi soir. Il s’agit des employés du secteur de la santé, de la chaîne d’approvisionnement des services de santé et des services de buanderie.
Selon l’arrêt obligatoire, tout travailleur de ces sections locales qui ne se présente pas au travail pourrait se voir imposer une amende allant de 480 $ à 20 400 $ par jour. De plus, le SCFP se verra imposer une amende minimale de 100 000 $ pour chaque jour où un travailleur ne se conforme pas à l’arrêté obligatoire.
Il est important de noter que ce nouvel arrêté d’urgence ne touche pas les autres sections locales du SCFP. Les syndiqués qui travaillent dans d’autres secteurs que la santé peuvent poursuivre leur effort de grève et n’ont pas à retourner au travail.
Nous faisons cela pour empêcher la perte de vie, le manque de traitement, la détérioration des soins de santé et le mal irréparable à notre système de santé, a indiqué le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Hugh J. Flemming.
Les dirigeants des réseaux de santé Vitalité et Horizon soutiennent que la situation dans les hôpitaux, après sept jours de grève, est critique. Des centaines de chirurgies et de rendez-vous ont dû être annulés.