Les travailleurs de la Fonderie Horne souhaitent rassurer la population
Radio-Canada
À la suite de son récent appel au calme, le syndicat des travailleurs de la Fonderie Horne a convié la population et les élus de Rouyn-Noranda afin d’échanger et de répondre aux questions concernant l’avenir de l’entreprise.
Près de 200 travailleurs et travailleuses étaient présents lors du rassemblement, jeudi avant-midi, car ils souhaitaient faire entendre leur voix dans ce dossier et rassurer les citoyens préoccupés.
Stéphane Larente, président du Syndicat des travailleurs de la mine Noranda–CSN, avait un message clair à passer : les employés de la Fonderie Horne soutiennent les efforts de l'entreprise visant à réduire ses émissions polluantes et souhaitent faire partie de la solution.
« Il faut à tout prix éviter le laxisme des élus des dernières décennies. Il va falloir atteindre le seuil de 15 nanogrammes [d’arsenic] par mètre cube d’air d'ici l'été 2027 au plus tard, et il va falloir continuer à travailler ensuite pour atteindre la norme nationale de 3 nanogrammes. »
M. Larente a aussi profité de son allocution pour rappeler que divers projets déjà en cours contribueront à réduire les émissions polluantes de la fonderie à long terme.
Pour sa part, Félix-Antoine Lafleur, président du conseil central de l'Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec–CSN, soutient qu'il est important d'humaniser les 650 salariés de la Fonderie Horne.
C'est aussi une occasion pour les citoyens de mettre un visage sur les jobs, parce qu'on parle souvent des jobs, mais au-delà de ça, ce sont des familles et des individus qui ont des réalités propres, fait-il remarquer.
François Hébert, technicien de laboratoire pour la Fonderie Horne, est du même avis. Il estime d’ailleurs qu'il est particulièrement important d'entretenir un dialogue sain avec la population de Rouyn-Noranda.
Ce n’est pas tout le monde qui est au courant de ce qu'on fait à la fonderie. C'est important d'être capable d'expliquer aux gens les problématiques qu'on voit et de comprendre qu’on ne peut pas les régler aussi simplement qu’on le pense. Ça permet aussi de montrer à la population qu'il y a une ouverture du côté de la fonderie afin d'améliorer les choses, mentionne-t-il.