Les travailleurs d’Uber et autres apps auront droit au salaire minimum en Ontario
Radio-Canada
Le gouvernement Ford doit présenter, lundi, un projet de loi visant à garantir que les travailleurs à la demande puissent toucher le salaire minimum et garder leurs pourboires.
Pour le ministre ontarien du Travail, Monte McNaughton, l'objectif est de rehausser les conditions de vie et la paie de milliers de travailleurs.
Selon lui, certains des Ontariens travaillant comme chauffeurs ou livreurs pour des applications comme Uber ou Lyft gagnent à peine l'équivalent de 3 $ à 4 $ l'heure actuellement.
Le salaire minimum est de 15 $ l'heure depuis le 1er janvier en Ontario.
Selon la réforme proposée, les travailleurs à la demande toucheraient eux aussi ce taux horaire, mais seulement pour le temps pris par une course, pas pour le temps d'attente entre les commandes, par exemple.
Le ministre ajoute qu'en vertu du projet de loi, les compagnies devront faire preuve de plus de transparence sur la façon dont fonctionne l'algorithme de leur plateforme numérique. Certains travailleurs ne comprennent pas pourquoi ils ont gagné 1500 $ durant une semaine, puis seulement 500 $ la semaine suivante pour les mêmes heures de travail, dit-il.
Par ailleurs, tout litige devrait être traité dans la province. Si ces compagnies brassent des affaires ici en Ontario, elles vont devoir respecter nos règles, lance le ministre McNaughton. Selon lui, il s'agit du premier projet de loi de ce genre au Canada.
« Aucun travailleur à la demande ne devrait gagner moins que le salaire minimum. Aucun travailleur à la demande ne devrait être congédié sans préavis ni explication. »
En vertu du projet de loi du gouvernement, les travailleurs à la demande n'auraient toujours pas le statut d'employés, toutefois.