Les transferts fédéraux demeureront en deçà des demandes des provinces
Radio-Canada
Le Transfert canadien en matière de santé atteindra 45,2 milliards $ en 2022-2023, soit bien moins que les quelque 70 milliards $ réclamés par les provinces.
La ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a annoncé aujourd’hui les montants des principaux transferts fédéraux pour 2022-2023 (Nouvelle fenêtre), qui s’élèveront à 87,6 milliards $.
En plus du Transfert canadien en matière de santé, ce montant inclut le Transfert canadien en matière de programmes sociaux, les paiements de péréquation et la formule de financement des territoires.
Cet automne, le Conseil de la fédération, formé des premiers ministres des 13 provinces et territoires, avait réitéré sa demande à Ottawa d’augmenter significativement sa part des dépenses en santé.
Le Conseil souhaitait voir la part du gouvernement fédéral passer de 22 % à 35 % des dépenses en la matière, soit des transferts de quelque 70 milliards $. Il demandait en outre que ces transferts augmentent minimalement de 5 % par an.
À la place, la ministre Freeland a annoncé mardi que le Transfert canadien en matière de santé augmentera de 4,8 %, passant de 43,1 milliards $ à 45,2 milliards $ l’an prochain.
Grâce à ce financement, les provinces et les territoires seront en mesure d’offrir à leurs résidents les services de santé dont ils ont besoin, a néanmoins affirmé le ministère fédéral des Finances par communiqué.
Cette année encore, l’Île-du-Prince-Édouard, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et le Québec bénéficieront de la péréquation. Le Québec, qui en reçoit le plus, aura droit à 13,7 milliards $ à ce chapitre.
Le Transfert canadien en matière de programmes sociaux s’élèvera quant à lui à 15,9 milliards $, en hausse d’un demi-milliard par rapport à l’année précédente.