Les toilettes mixtes dorénavant interdites dans les écoles publiques
TVA Nouvelles
Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, passe de la parole aux actes: les toilettes et vestiaires mixtes seront dorénavant interdits dans les écoles publiques, en vertu d’une directive ministérielle qui entre en vigueur dès aujourd’hui.
«Aucune toilette et aucun vestiaire mixtes (sans distinction garçons/filles) ne peuvent être conçus lors de projets de construction ou de rénovation de bâtiments scolaires», peut-on lire dans cette directive obtenue par Le Journal.
Concernant les projets en cours, des modifications seront exigées uniquement à ceux dont l’avancement des plans et devis est inférieur à 30%, précise le ministre, afin d’éviter des coûts et délais supplémentaires reliés à cette exigence.
Les centres de services scolaires doivent par ailleurs «s’assurer de prévoir des toilettes individuelles, universelles et accessibles sans restriction pour les élèves qui en ont besoin ou qui souhaitent les utiliser».
«Ces installations doivent être appropriées, sécuritaires et situées à des endroits stratégiques permettant une surveillance adéquate, comme dans une aire de circulation commune», peut-on lire dans la directive.
Le débat sur les toilettes mixtes avait refait surface l’automne dernier, alors que des aménagements non genrés avaient retenu l’attention dans une école secondaire de Rouyn-Noranda.
Le ministre Bernard Drainville avait alors annoncé son intention d’interdire les toilettes mixtes dans les écoles, avant que le gouvernement Legault annonce la création d’un comité de sages sur l’identité de genre, dont les membres ont été présentés en décembre.
À la fin mars, le ministre avait réitéré son intention d’aller bientôt de l’avant avec cette directive, alors que Le Journal rapportait que des toilettes mixtes avaient été aménagées dans des écoles primaires nouvellement construites à Québec.
L’empressement du ministre avait toutefois été dénoncé par le directeur général du Conseil québécois LGBT, James Galantino, qui s’expliquait mal pourquoi le ministre refusait d’attendre les recommandations du comité de sages, dont les travaux se poursuivent jusqu’à l’hiver 2025.