
Les tests rapides « changent la donne » chez les Premières Nations du Yukon
Radio-Canada
Si les habitants de Whitehorse ont accès depuis lundi à des tests rapides antigéniques de dépistage de la COVID-19, les Premières Nations du territoire y ont recours depuis des mois, et la technologie s'est avérée fructueuse.
À Dawson, le responsable de la santé et la sécurité pour la Première Nation Trondëk Hwëchin, Sean MacKenzie, affirme que l’arrivée des tests rapides a permis de devancer la propagation des cas.
Au Nord, nous semblons avoir beaucoup de cancers et de gens immuno-compromis. Avec notre personnel et nos membres, [les tests] leur donnent un peu de sécurité, une tranquillité d’esprit, explique-t-il.
Entre la fin du mois de novembre et le dernier arrivage lundi, sa Première Nation a reçu 24 000 trousses de tests rapides. Maintenant que le nombre de cas augmente, et que le mot s’est passé, nous allons probablement distribuer environ 600 [trousses] par mois.
La coordinatrice du programme de distribution pour le Conseil des Premières Nations du Yukon (CYFN), Mathieya Alatini, travaille auprès de l’Agence de la santé publique du Canada depuis septembre pour organiser la première distribution de trousses qui s’est déroulée le mois suivant.
Chacune des 14 Premières Nations du territoire a obtenu sa part et les organismes qui œuvrent auprès des Autochtones ont également pu y avoir accès. Les tests ont également été dépêchés dans les collectivités aux prises avec des éclosions tel que Watson Lake, Carmacks et Carcross.
[Les tests rapides] ont changé la donne. Ils permettent de détecter plus tôt [la maladie], notamment le variant Delta, en pouvant tester avant qu’il y ait des symptômes et s’isoler, aviser les contacts et mettre un frein à la propagation , explique Mathieya Alatini qui est également une ancienne chef autochtone.
« Dans nos communautés, c’est un outil très important pour freiner la contamination du virus. »
Une fois l’obtention d’un résultat positif à un test rapide, les membres des Premières Nations étaient jusqu’ici invités à obtenir un test de dépistage PCR auprès des autorités de la santé.